De Crescent City à San Francisco en passant par RedWood state and national Park !

7h. Ce matin le réveil à un goût amer, les yeux piquent, la nuit a été courte. Nous sommes arrivés plus tard que prévu hier soir, le temps que tout le monde prenne sa douche, l’horloge annonce 2h du matin. Pas évident la vie d’un road-triper ! Nous avons tout de même droit à une vue sur la plage donc on ne se plaindra pas trop ! Au programme d’aujourd’hui, toujours la belle route 101 qui longe la côte Pacifique toujours saisissante de beauté en réussissant à nous offrir, d’un simple mouvement de tête, l’océan, la forêt et la montagne. Mais cette fois, la maligne se fraye un chemin entre les redwood et les séquoias géants. Nous décidons alors d’entrer dans ces bois et de nous balader au milieu de ces arbres millénaires. Véritable témoins de notre passé, certains d’entre eux ont assisté à l’indépendance des US en 1776, à la Guerre de Sécession entre 1861-1865, deux Guerres Mondiales, une guerre froide et maintenant un petit jeunot Français en train de vivre un échange étudiant. Quel honneur et quel bonheur de pouvoir marcher et vivre un instant avec ces vieux sages. L’odeur si particulière de la forêt m’avait manqué. L’Etat du Montana est merveilleux mais le climat y est sec et donc non propice aux forêts luxuriantes. Nous empruntons un petit chemin et profitons un maximum de ce lieu presque mystique. On s’attendrait presque à croiser un dinosaure au tournant du chemin. J’ai bien peur que de simples photos ne suffisent pas à transmettre la magie de ces lieux. Mais réussir à capturer au moins une partie de sa beauté suffirait à vous faire voyager avec nous. Un peu plus loin, nous nous arrêtons auprès d’un beau ruisseau, qui encore une fois, aura poussé les limites de ma frustration un peu plus loin, mais qu’importe, je reviendrai. Après un pique-nique sous le soleil mais surtout sous la surveillance d’un gourmant mais timide Chipmunk, nous reprenons la route en direction du sud. La route s’élève peu à peu et nous propulse dans un endroit de toute beauté. Un peu comme Montbrun et son bocage mais boosté aux testostérones. Il y a de belles collines (limite des montagnes) peuplé de redwood et autres conifère, des vallées où coulent de magnifiques rivières, et des champs où de paisibles vaches paitre.  Le tout à moins de 2h de l’océan. Définitivement une place où j’irai vivre pour un bon bout de temps, tant sa beauté a su me séduire au premier regard. Une dernière halte dans un fast food pour remplir nos estomacs et nous reprenons la route. Avant d’aller se coucher, le soleil est venu embrasser l’horizon, et comme gêné par cette note d’affection le ciel a rougi, nous offrant une dernière mais belle peinture.

J’ai entendu dire par certaines personnes que la France est le plus beau pays du monde, je voudrais ici écrire mon point de vue à ce propos. La France a un petit territoire (pour vos donner une idée, sa superficie est inférieure à celle du Texas) et ni sa diversité ou sa beauté ne sont à prouver. Un si petit territoire mais une immense diversité paysagère. Maintenant essayez de transposer cette diversité à l’échelle d’un continent, et gonfler les paysages aux protéines et vous obtiendrez les US. Des paysages énormes à l’image des burgers mais à consommer sans modération et sans risquer l’indigestion !